C’est à 40-50 ans qu’on prévient l’Alzheimer !

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Publié dans : Coffre à outils, Pleine santé
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La quarantaine et la cinquantaine : des décennies cruciales pour prévenir les maladies neurodégénératives !
Les études récentes révèlent que les fondations de notre santé cognitive se construisent bien avant l’âge de la retraite. C’est pendant la quarantaine et la cinquantaine que des facteurs comme l’hypertension, le cholestérol élevé, le diabète de type 2 et l’obésité commencent à faire des ravages silencieux. Souvent ignorées (et trop souvent considérées banales), ces conditions sont pourtant des précurseurs majeurs de maladies graves comme l’Alzheimer. Ce que vous faites aujourd’hui pourrait déterminer comment vous vieillirez demain. Est-il temps de réévaluer votre santé ?

Ce que la science nous enseigne sur les facteurs de risque

Bien qu’il n’y ait pas encore de remède à la maladie d’Alzheimer, plusieurs facteurs de risque ont été identifiés, dont plusieurs sont modifiables :

  1. Faible niveau d’éducation : Le cerveau est comme un muscle, il a besoin d’être constamment stimulé. La formation et l’apprentissage tout au long de la vie renforcent la “réserve cognitive”, offrant une protection contre le déclin cognitif.
  2. Perte auditive non traitée : Beaucoup ignorent l’importance de corriger une perte auditive. Pourtant, ne pas porter d’appareil auditif augmente le risque de déclin cognitif précoce.
  3. Sédentarité : Bouger régulièrement stimule non seulement le corps, mais aussi le cerveau. L’exercice améliore la circulation sanguine, y compris vers le cerveau, favorisant une meilleure santé neuronale. En outre, des études ont montré que l’activité physique régulière peut réduire jusqu’à 30 % le risque de démence. Elle stimule la production de facteurs neurotrophiques, qui protègent les cellules nerveuses et favorisent leur croissance.
  4. Habitudes alimentaires : Une diète riche en aliments ultra-transformés ou pauvre en nutriments essentiels peut accélérer le déclin cognitif. En revanche, un régime de type méditerranéen, riche en fruits, légumes, noix et poissons, offre une protection.
  5. Stress et manque de sommeil : Le stress chronique et le mauvais sommeil perturbent les fonctions cognitives et augmentent l’inflammation, un facteur clé dans le développement de la démence.
  6. Isolement social : Les connexions sociales jouent un rôle crucial pour maintenir un cerveau actif et en santé. Plus nous sommes engagés socialement, plus notre cerveau reste stimulé.

Hypertension, diabète et LDL élevé : les éléments d’un cocktail dangereux

Ces trois facteurs, lorsqu’ils se manifestent dans la quarantaine ou la cinquantaine, augmentent considérablement les risques de développer des maladies neurodégénératives. Voici pourquoi :

  • Hypertension : Une pression artérielle élevée altère la santé vasculaire, réduisant l’approvisionnement en oxygène et nutriments au cerveau. Des études montrent que l’hypertension à mi-vie augmente le risque d’Alzheimer de 60 %.
  • Diabète de type 2 : L’excès de glucose endommage les vaisseaux sanguins et favorise l’inflammation dans le cerveau. Les personnes atteintes de diabète ont un risque accru de 50 % de développer une démence.
  • LDL élevé (“mauvais cholestérol”) : Un taux élevé de LDL favorise l’accumulation de plaques dans les artères, réduisant la circulation sanguine vers le cerveau et augmentant les risques d’accidents vasculaires cérébraux et de déclin cognitif.
  • Résistance à l’insuline : La résistance à l’insuline, caractéristique du diabète de type 2, joue un rôle clé dans l’inflammation chronique et les troubles métaboliques. Ces perturbations affectent directement la fonction cognitive en limitant la capacité du cerveau à utiliser le glucose comme source d’énergie. Adopter une alimentation faible en sucres ajoutés et riche en aliments complets peut inverser cette résistance et améliorer la santé métabolique. Réduire la consommation totale de sucre permet de stabiliser les niveaux d’insuline, de réduire l’inflammation et de protéger le cerveau contre les dommages à long terme.

Ces facteurs interagissent souvent et amplifient leurs effets néfastes. Par exemple, une personne souffrant d’hypertension et de diabète peut voir son risque de démence doubler.

Pourquoi agir dans la quarantaine et la cinquantaine?

C’est à partir de 40 ans que beaucoup de ces facteurs de risque commencent à se manifester. Cette période est donc idéale pour :

  • Réévaluer nos habitudes de vie, de l’alimentation à l’activité physique.
  • Identifier et corriger une perte auditive avant qu’elle n’ait des répercussions sur la cognition.
  • Mettre en place des stratégies pour réduire le stress et améliorer la qualité du sommeil.
  • Stimuler le cerveau par des apprentissages variés et réguliers.
  • Maintenir un poids santé : L’obésité est un facteur aggravant des maladies cardiovasculaires, du diabète et de l’inflammation chronique, tous liés à un risque accru de démence. Une gestion saine du poids contribue à réduire ces risques et à protéger le cerveau à long terme.

Chaque petit changement compte et accumule des effets bénéfiques à long terme.

Un avenir à votre portée

La prévention commence aujourd’hui. En adoptant un mode de vie sain et en restant vigilant face aux signes précurseurs, vous pouvez réduire considérablement vos risques de maladies neurodégénératives. Le choix est entre vos mains : investir dans votre santé cognitive maintenant pour vieillir en pleine forme.

Et vous, comment désirez-vous vieillir?

 

 

 

Sources

  1. Livingston, G. et al. (2018). The Lancet Neurology Commission: Dementia prevention, intervention, and care.
  2. Cheng, G. et al. (2011). Diabetes as a risk factor for dementia and mild cognitive impairment. Diabetes Care.
  3. Bowman, T. et al. (2009). Dyslipidemia and risk of dementia. JAMA Neurology.
  4. Dumas, J. (2017). Résistance à l’insuline et Alzheimer. DUMAS.
  5. Inserm. (2009). Diabète et risques neurocognitifs.
  6. Le Monde. (2024). Alzheimer et diabète : des liens évidents.

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